Hikikomori: des jeunes enfermés en permanence dans leur chambre

Avril 4, 2024

Si une personne se retire volontairement chez elle et n'a aucun travail, aucune activité scolaire ou sociale pendant au moins six mois, elle peut être atteinte de Syndrome de Hikikomori .

Qu'est-ce que le syndrome de Hikikomori?

Le terme Hikikomori a été inventé par le psychiatre Tamaki Saito , en l'an 2000 et veut partir, être isolé . Elle est définie comme une forme volontaire d'isolement social ou d'auto-emprisonnement, due à des facteurs personnels et sociaux. Il affecte principalement les jeunes adolescents Ils sont déjà sensibles, timides, introvertis, ont peu de relations amicales et perçoivent le monde extérieur comme une violence qui les agresse constamment. A tous ces précédents peuvent s'ajouter les mauvaises relations au sein de la famille. L'incidence est plus élevée chez les hommes.

Sa vie se développe dans une pièce d'où ils ne viennent pas, Réfléchissant normalement dans un monde virtuel , entouré de consoles vidéo et d’Internet, bien que des études récentes aient montré que 10% seulement des personnes atteintes de cette pathologie utilisent Internet pour interagir avec d’autres personnes.

Isolement social

Ce processus d'isolement est graduel et commence quand ils commencent à être confinés dans leur chambre pendant de plus en plus de temps, comme absorbés par Internet, ils cessent d'appeler, restent avec leurs quelques amis et commencent à négliger leurs études. C’est là que ce genre de suicide social .

Tout ce qu'ils font sans quitter la maison, en modifiant même leurs rythmes quotidiens: ils dorment pendant la journée Ils mangent dans l'après-midi et passent la nuit à jouer à des jeux vidéo ou à regarder la télévision. Ils négligent également leur hygiène et ne communiquent même pas avec leurs familles. Certains, ils effraient leurs parents et ont des comportements agressifs; d’autres sont submergés par la tristesse, l’obsession, l’anxiété et la dépression provoquées par l’enfermement, et aboutissent parfois au suicide.

Bien que ce phénomène vienne du Japon et qu’il soit associé à la culture exigeante, concurrentielle et individualiste du Japon, il s’est répandu peu à peu comme une pandémie dans le reste du monde, avec des caractéristiques différentes selon les sociétés. En Espagne, ce syndrome, également connu sous le nom de '' de la porte fermée '', a accumulé plus de 200 cas ces dernières années . Au Japon, les personnes touchées se comptent par millions.

La raison de ne pas quitter la maison devrait être au désir d'être seul et un sentiment d'apathie envers le monde extérieur associé à la peur de quitter leur environnement protecteur, leur petite bulle de sécurité.

Types de Hikikomori

Bien que tous les cas de Hikikomori aient un isolement en commun, ils ne le réalisent pas tous de la même manière ou au même degré. Par exemple, le junhikikomori ou pré-hikikomori Il quitte de temps en temps ou va à l'école ou à l'université, mais en évitant tout type de relation sociale.

Le Hikikomori social , qui refuse le travail et les études, entretient des relations sociales, même via Internet. D'autre part, le Tachisukumi-gata présente une phobie sociale très marquée et se sent paralysé par la peur.

Enfin, ce serait le cas del Netogehaijin , littéralement traduit par «zombie de l’ordinateur», sont des personnes totalement confinées qui consacrent toutes les heures de la journée à rester éveillées à l’aide de l’ordinateur ou d’autres moyens virtuels qu’elles ont à leur portée.

Causes de Hikikomori

Il semble impossible pour un jeune d'être capable de se confiner pendant des mois, voire des années, entre quatre murs sans vouloir entretenir une quelconque relation avec le monde, n'est-ce pas?

Les causes supposées déclencher ce trouble ne sont actuellement que de simples hypothèses. Certains pensent que c'est le la technologie et le monde virtuel dans lequel les jeunes vivent, perdant le contact avec la réalité.

D'autres, cependant, indiquent facteurs familiaux (pression excessive exercée par les parents pour que leur enfant réussisse sa vie et peu de communication de la part de la famille dans leur cas) et socio-économique s: social en ce qui concerne la pression de la société pour la conformité et l'uniformité et le rejet de ce qui est différent (cela se produit de manière très marquée dans la société japonaise), et économique par rapport au temps de travail des parents, qui cela évite de passer du temps avec leurs enfants et empêche toute communication familiale adéquate.

Cependant, rechercher une cause unique pour un phénomène social tel que celui-ci serait une erreur, car il est très probablement multidéterminé.

Symptômes de Hikikomori

Les principaux symptômes pouvant annoncer l'isolement sont les suivants:

Refus d'assister à l'école en raison d'intimidation à l'école à plusieurs reprises

Perte totale d'amis ou d'amour déception

Compétences sociales de base rares

Faible estime de soi

Personnalité dépressive

Dépendance excessive à l'égard des relations familiales

Insomnie ou altération des rythmes quotidiens (ils dorment la journée et restent actifs la nuit)

Pression familiale pour remplir son rôle dans la société (étudier, trouver du travail) et répondre aux attentes ou aux projets de leurs parents

Peu ou pas de tolérance à la frustration

Etc.

Effets de Hikikomori sur les gens

L’isolement volontaire pendant des mois ou des années peut avoir des effets importants sur la santé, tant physique que mentale.

Un niveau physique le corps souffre des effets de ne pas faire d’exercice physique ou d’avoir une alimentation équilibrée, comme anémie, fragilité des articulations, plaies pour mentir trop longtemps sans bouger, etc.

Un niveau psychologique , l’absence de contact peut faire perdre presque complètement le jeune homme aptitudes sociales se rapporter à leurs pairs, tout en éprouvant des sentiments constants de insécurité et culpabilité , ce qui renforce leur comportement consistant à rester enfermé.

Traitement pour les Hikikomori

Un traitement standard pour traiter ce problème n'a pas encore été établi, car il s'agit d'un trouble relativement nouveau et de la confrontation entre les approches orientale et occidentale.

Au Japon, où est né ce bouleversement social, il est défendu que le malade quitte son isolement par ses propres moyens et de forme progressive, sans le presser et en essayant de le faire entrer dans la raison. En revanche, dans les pays occidentaux, les experts recommandent une position plus ferme et s'attaquent au problème fondamental, forçant le jeune Hikikomori à sortir de sa chambre.

En Occident plus spécifiquement, nous pouvons souligner deux approches majeures en termes de thérapies:

1. La méthode médico-psychiatrique

Ce type de traitement considère le problème comme un trouble mental ou comportemental nécessitant une guérison à l'hôpital et la consommation de drogues. Son objectif est de réorganiser les relations familiales avec le patient, en favorisant des stratégies de communication, afin que les parents participent également à la thérapie. Lorsque le jeune homme est suffisamment rétabli pour se rendre à la clinique par ses propres moyens, il commence à travailler avec des séances de psychothérapie.

2. La méthode psychosociale

Cette méthode implique la nécessité d'un soutien psychologique pour aider la victime Hikikomori à sortir de son emprisonnement. Habituellement, le jeune adolescent est éloigné de son domicile et reste plus tard dans une communauté avec d'autres garçons et filles souffrant du même problème, afin de favoriser la coexistence, le contact humain, le réapprentissage des compétences sociales et de communication, etc. Tout cela à travers des activités qui les intéressent et qu’ils peuvent partager en groupe. Il semble que les groupes d'entraide sont devenus un élément clé de la réinsertion sociale des personnes touchées.

Diagnostic différentiel de Hikikomori

En raison de sa large symptomatologie, peu définie à l’heure actuelle, ce trouble peut souvent être confondu avec d’autres du type agoraphobie, trouble obsessionnel compulsif, syndrome Diogène etc. Pour donner un exemple, Hikikomori diffère de l'agoraphobie en ce sens que, dans son environnement protégé, il peut mener une vie normalisée. Recevoir des visites, appeler par téléphone, etc. Un agoraphobe s'isole de la peur, bien qu'il veuille être en mesure de faire partie de la société et de partir à l'étranger, alors que le Hikikomori refuse cette option et se retire volontairement.

Une enquête réalisée par (2002) suggère que les comportements compulsifs typiques du TOC ou d'autres comportements typiques des troubles susmentionnés ne sont que des effets secondaires d'Hikikomori. Par conséquent, cela suggère que le diagnostic différentiel de Hikikomori contre la dépression, le TOC, la schizophrénie ou d'autres troubles obsessionnels, ainsi que le dépistage précoce, sont essentiels pour le rétablissement précoce de la personne, car les personnes atteintes de Hikikomori ne souffrent pas d'un trouble. en soi. Dans la plupart des cas, leur comportement peut s'expliquer de manière logique par la vie qu'ils mènent, l'impact que la société a sur eux, la culture dans laquelle ils sont immergés et leur environnement familial et personnel. Ce sont des gens normaux dans une situation hautement conflictuelle

Le syndrome arrive en Espagne

Dans un article de 2016, le psychologue Jonathan García-Allen s'est fait l'écho de l'augmentation du nombre de cas enregistrés en Espagne. Il semble donc que ce désordre commence à être un phénomène mondial.

"Les cas de hikikomori augmentent en Espagne"